Plaques noires à l’ancienne : sont-elles encore autorisées en 2025 ? Conditions, véhicules éligibles, risques… on fait le point.
Les plaques noires font partie de ces détails qui font battre le cœur des amateurs d’automobile. Elles évoquent l’élégance des véhicules d’époque, les rallyes d’antan, et un certain charme mécanique que les modèles modernes ont parfois du mal à égaler. Mais en 2025, qu’en est-il réellement de leur légalité ? Peut-on encore circuler avec des plaques d’immatriculation noires sans risquer l’amende ou le recalage au contrôle technique ? Réponse courte : oui, mais sous conditions.
Avant 1993, toutes les voitures en France affichaient des plaques d’immatriculation noires à caractères blancs ou argentés. C'était la norme. Mais depuis cette date, la réglementation a évolué pour imposer une couleur de fond réfléchissante (blanche à l’avant, jaune à l’arrière à l’époque, puis blanche sur les deux faces depuis 2009).
L’objectif de cette modernisation ? Une meilleure lisibilité de jour comme de nuit, notamment pour les forces de l’ordre et les radars automatiques. Fini le charme rétro, place à l’efficacité. Sauf que… certains véhicules y échappent.
En 2025, la pose de plaques noires est strictement réservée aux véhicules considérés comme « véhicules de collection ». Mais attention : il ne suffit pas qu’un véhicule soit ancien pour en bénéficier. Il doit remplir certains critères bien précis, établis par l’article R311-1 du Code de la route.
Voici les grandes lignes :
En d’autres termes, une vieille Peugeot 205 de 1992 peut encore rouler avec des plaques jaunes/blanches si elle est en circulation normale. Mais pour adopter la plaque noire, elle devra passer en statut collection. Ce statut est délivré sur demande, via l’ANTS, avec à la clé quelques avantages (moins de restrictions de circulation) mais aussi quelques obligations (pas de modifications mécaniques majeures).
La raison est simple : la plaque noire est moins lisible, surtout de nuit. Elle n'est pas rétro-réfléchissante, contrairement aux plaques modernes. C’est pour cela qu’elle est réservée aux véhicules à usage occasionnel, qui ne sont pas censés rouler au quotidien ni à des vitesses soutenues sur l’autoroute tous les matins.
De plus, cette distinction visuelle permet aux forces de l’ordre d’identifier rapidement un véhicule de collection — ce qui peut avoir son importance en cas de contrôle.
Si vous installez des plaques noires sur un véhicule qui n’est pas en règle (c’est-à-dire sans carte grise collection), vous vous exposez à plusieurs désagréments :
Autant dire qu’il vaut mieux éviter de jouer avec la nostalgie si elle n’est pas autorisée.
Les plaques noires doivent également respecter certaines normes :
De nombreux sites spécialisés proposent des modèles conformes pour véhicules de collection. Attention toutefois à bien vérifier l’homologation (numéro TPPR visible au dos) avant de commander.
Oui, les plaques noires sont encore légales en 2025, mais pas pour tout le monde. Seuls les véhicules ayant officiellement le statut de collection peuvent les arborer, à condition de respecter les caractéristiques précises imposées par la législation.
Le charme de l’ancien a toujours sa place sur les routes, à condition de l’encadrer par un brin de rigueur administrative. Si votre voiture est éligible, vous pouvez fièrement faire revivre l’esthétique rétro des routes françaises. Sinon, il faudra se contenter du blanc réfléchissant… ou patienter encore quelques années.