Publié par Maxime Toussaint
Expert en législation automobile et mobilité durable.
22 août 2025
Dans les années 50, les constructeurs automobiles se sont livrés à une course à l’innovation débridée. Ailes d’avion, cockpits futuristes et réacteurs factices : les concept-cars de l’époque fascinent encore par leur audace et leur imagination. Retour sur une décennie de délires mécaniques.
📌 Résumé express
Entre 1950 et 1960, les concept-cars ont exploré toutes les folies du design automobile : réacteurs simulés, pare-brises façon cockpit d’avion, commandes à volant central… Ces prototypes d’un autre monde ont marqué l’histoire.
L’après-guerre marque l’entrée de l’automobile dans une ère d’optimisme technologique. L’homme rêve de conquête spatiale, les États-Unis dominent le monde industriel, et les constructeurs veulent réenchanter la voiture.
Ce contexte donne naissance à une floraison de concept-cars exubérants, conçus moins pour rouler que pour impressionner les foules.
Parmi les modèles les plus emblématiques des années 50, citons :
Inspirés des avions de chasse, les Firebird sont des monstres à turbine. Le Firebird III, par exemple, est doté de deux ailerons verticaux, de six aubes latérales et d’un système de pilotage par joystick. Totalement invendable, mais visuellement inoubliable.
Le concept-car Lincoln Futura deviendra célèbre une décennie plus tard en se transformant en Batmobile pour la série Batman de 1966. Son design ? Une bulle transparente, des ailerons massifs, et une peinture nacrée turquoise.
Doté d’un cockpit entièrement vitré et d’un intérieur rouge flamboyant, ce concept évoquait un vaisseau spatial plus qu’une voiture. Il intégrait déjà… une caméra de recul ! Une première.
Conçu avec Pininfarina, ce concept-car à toit suspendu sans montants était une prouesse esthétique. Hélas, il sombra tragiquement avec le naufrage de l’Andrea Doria, cargo qui le transportait.
Ces véhicules osaient tout :
Certains de ces concepts sont devenus des sources d’inspiration pour des décennies. D'autres sont tombés dans l’oubli — ou ont fini dans des musées.
Ces concept-cars n’étaient pas destinés à la vente, mais à exposer :
En cela, ils ont parfaitement rempli leur mission. Les visiteurs repartaient avec des étoiles plein les yeux et un livret publicitaire plein les mains.
Aujourd’hui, de nombreux concept-cars modernes doivent encore beaucoup à l’audace de cette décennie :
Les années 50 nous rappellent une chose essentielle : l’innovation naît souvent dans l’excès.
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